Un jour sans fin ?
Sans faire totalement référence à l’excellente comédie d’Harold Ramis réalisée en 1993 dans laquelle le talentueux Bill Murray (incarnant un journaliste grincheux, égoïste et misanthrope) se trouvait coincé dans une petite bourgade de Pennsylvanie au nom et à la prononciation improbables, condamné à revivre perpétuellement la journée de la marmotte induisant ainsi une kyrielle de situations cocasses ayant contribué à faire de cet angoissant délire temporel un film culte, force est de constater que la situation vécue depuis plusieurs mois par les joueurs de l’AS Cannes et l’ensemble de leurs compagnons d’infortune (du National 2 au plus confidentiel des championnats de district) y ressemble étrangement. En effet, chaque matin l’espoir déçu de voir la reprise des compétitions enfin annoncée se répète inlassablement faisant ainsi craindre le spectre (de plus en plus vraisemblable) d’une saison blanche. Avec à la clé toutes les conséquences sportives et surtout économiques qu’induirait un tel scénario vis-à-vis des clubs concernés et plus généralement du monde amateur. Sans oublier les joueurs dont les hypothétiques plans de carrière se trouvent mis à mal par la pandémie actuelle. De plus, l’ensemble des restrictions inhérentes à ce fléau venu de l’empire du Milieu contribuent à l’état de manque ressenti par tous les amoureux de football. Néanmoins, s’ils se veulent optimistes, les nombreux fans de l’AS Cannes pourront toujours tenter de se rasséréner en se souvenant qu’au final Bill Murray dont le comportement et l’état d’esprit se seront très nettement améliorés au fil des jours et ce, en dépit des circonstances pour dévoiler de véritables valeurs humanistes, finira par sortir de cette spirale infernale mettant ainsi un terme à cet interminable … jour sans fin.