Vingt ans après.
Il y a vingt ans, l'AS Cannes évoluait encore en Première Division (l'actuelle Ligue 1). Ce que tout le monde ignorait alors, en dépit de la dernière position occupée au terme de l'exercice 1997-1998 synonyme de relégation au niveau inférieur, c'est qu'il s'agissait de la dernière présence (à ce jour) du club rouge et blanc au sein de l'élite du football hexagonal. Or, quasiment jour pour jour, pour le compte de la dix-neuvième journée (soit la deuxième du cycle des matches "retour", le championnat ne comptant à cette période que dix-huit formations), les ascéistes concédaient une courte défaite à domicile face à Paris Saint Germain (0-1) le cinq décembre 1997. Ce revers, le treizième pour seulement quatre succès et deux scores nuls, enfonçant un peu plus l'AS Cannes dans sa position de lanterne rouge avec trois points de retard sur le premier non-relégable (en l'occurrence Rennes). Néanmoins, et même si la relégation paraissait fortement envisageable, personne ne se doutait de la spirale infernale dans laquelle allait s'engouffrer le club de la Croisette. Dégringolant (dans des circonstances sportives et administratives connues de tous) jusqu'en Division d'Honneur Régionale (rebaptisée R2 il y a quelques mois) soit au septième échelon national lors de l'été 2014. Certes, l'AS Cannes a repris des couleurs depuis grâce à deux accessions lui ayant permis de retrouver le championnat de France. Malgré tout, les nombreux fans de l'équipe azuréenne donneraient cher pour revoir le club rouge et blanc réintégrer l'élite ne serait-ce qu'une seule saison. Histoire de revivre ces lointaines mais toujours vivaces et ô combien agréables sensations. Qui, n'en doutons pas, finiront bien (dans un avenir que nous souhaitons relativement proche) par revoir le jour du côté de La Bocca. Grâce à nos dragons qui, chaque week-end, s'efforcent de briller afin de redorer un prestigieux blason vieux de cent-quinze ans.