L'amour du maillot.
Après avoir passé 637 nuits en prison, Uli Hoeness est redevenu un homme libre depuis le mois de février. Incarcéré en 2014 pour avoir omis de déclarer des revenus boursiers réalisés en Suisse dans les années 2000, créant un préjudice fiscal estimé à environ 27 millions d'euros, l'ancien président du Bayern peut maintenant retourner à son occupation favorite. Non pas vendre des saucisses (quoi qu'il continuera sans aucun doute à le faire), mais s'occuper de son club. Car il ne faut pas se méprendre, si Uli a passé ses deux dernières années à dormir en prison, le Bayern est toujours son club. Sans lui, le Rekordmeister a continué à ramasser des titres et de l'argent, mais la méthode n'a pas vraiment enchanté. Il serait donc tout naturel qu'Uli Hoeness, ayant payé sa dette à la société, revienne aux affaires. Lorsque la question concernant ce qu'il comptait faire ces prochains mois lui a été posée, le bonhomme a quelque peu botté en touche et offert une réponse bien politicienne : « J'aimerais aller au stade, voir du beau football et redevenir le simple fan que j'ai toujours été ». En réalité, Hoeness ne sera évidemment pas un fan comme les autres. Libéré après avoir purgé la moitié de sa peine, Uli devrait faire son retour à la présidence du club bavarois. Hoeness pourrait être intronisé ce mois-ci, lors de l’assemblée générale du Bayern.
Pour appel, Ulrich (dit Uli) Hoeness est un footballeur allemand né en 1952. Joueur professionnel au cours des années 1970 au sein du Bayern Munich, il occupe ensuite le poste de manager du club bavarois entre 1979 et 2009. Il en devient le président le 27 novembre 2009. Il est l'un des meilleurs joueurs ouest-allemands de son époque, indissociable des grands succès de l'équipe de RFA et du Bayern Munich des années 1970. Vainqueur du Championnat d'Europe des nations en 1972 et de la Coupe du monde en 1974, il a aussi remporté trois Coupes d'Europe des clubs champions en 1974, 1975 et 1976 avec la formation munichoise.
L'analogie avec l'AS Cannes ? Elle devrait commencer à se dessiner. En effet, la présidence du club ascéiste est désormais assurée (depuis plusieurs mois) par un ancien joueur de la maison rouge et blanche. Ex-international de surcroît qui, s'il n'a pas effectué toute sa carrière professionnelle sur la Croisette, a énormément contribué à sa notoriété. Car Johan Micoud (43 ans) est un pur produit de la formation "à la cannoise". Un mode de formation ayant induit l'éclosion de nombreux talents. Et d'où soyons-en certains d'autres sortirons dans un avenir que nous souhaitons relativement proche. Afin de relancer l'AS Cannes en lui permettant de retrouver un rang conforme à son lustre passé. Or, pour y parvenir et surtout lorsque l'un d'entre eux préside l'AS Cannes, il faut toujours faire confiance à nos dragons.