Le sens de la mesure.
Sans vouloir revenir sur "l'erreur administrative non assumée" ayant privé l'AS Cannes d'une accession synonyme de retour en championnat de France, ni sur sa principale (et inévitable) conséquence c'est à dire l'éviction de l'équipe dirigeante responsable de cette "négligence", il semble nécessaire d'évoquer les "débordements" (engendrés par cet épisode pitoyable) ayant émaillé la dernière rencontre à domicile de la saison écoulée. Avant d'aborder la sanction infligée à notre club par la ligue méditerranéenne. En effet, lors du match AS Cannes-Gémenos, les fans cannois, furieux et dépités, ont (légitimement) exprimé leur mécontentement en fustigeant les responsables. Plusieurs banderoles hostiles aux dirigeants en place ont été déployées et divers noms d'oiseaux ont fusé des tribunes. Malheureusement, certains excités ont jugé utile de lancer des pétards et autres fumigènes dans les travées et (selon certains témoignages) sur la pelouse exposant le club à une punition qui, si elle devait se confirmer, serait vraisemblablement une première dans l'histoire de l'AS Cannes en terme de sévérité. Certes, nombreux étaient ceux qui redoutaient une nouvelle suspension de terrain comme la saison précédente. Pour rappel, l'ASC avait déjà écopé de deux matches délocalisés pour de stupides crachats sur un officiel lors du match face à Salon-Bel-Air. En revanche, nul n'avait imaginé un tel acharnement de la part des instances méditerranéennes vis à vis de nos couleurs. Car il se murmure avec insistance que la ligue aurait infligé huit matches de suspension de terrain à notre équipe. Soit près des deux tiers des rencontres à domicile (il y en a treize). Inutile de préciser que cette décision surréaliste serait totalement inédite et disproportionnée. De plus, cela représenterait un énorme handicap par rapport aux affluences habituellement constatées du côté de La Bocca et un évident manque d'équité avant d'aborder le futur championnat. A titre de comparaison, au niveau professionnel, ce type d'incident est passible d'un (ou deux dans le pire des cas) match(s) à huis clos voire d'une suspension de terrain d'une même durée (surtout en cas de récidive). Donc, il est malheureusement fort probable de voir l'AS Cannes émigrer de nouveau du côté du stade de l'US Carqueiranne-La Crau (dont il faut remercier les dirigeants pour ce nouvel accueil) afin de purger son invraisemblable suspension de terrain. Qui pourrait (peut-être) durer jusqu'en ... mars 2017.
De ce fait, si les fans de l'AS Cannes ont appris depuis longtemps à garder espoir afin de ne jamais perdre confiance, les censeurs de la ligue devraient faire preuve de discernement et surtout d'un minimum de ... clairvoyance.