Nuit magique.
L'été cannois est parfois propice à d'étonnantes rencontres. Il y a quelques jours, invité à une soirée chez des amis, je me suis retrouvé au milieu de personnes d'horizons différents. J'en connaissais certaines, d'autres pas. Et au milieu de celles-ci, plus particulièrement un couple. Elle française, originaire de Cannes. Lui turc, fraîchement arrivé d'Istanbul et fan de foot. Plus précisément supporter acharné de l'un des trois grands club de la capitale du Bosphore. Ni Galatasaray, ni Besiktas mais le troisième, selon lui le plus prestigieux, Fenerbahçe !! Il m'a ensuite demandé si je suivais une équipe du championnat de France. Lorsque je lui ai révélé pour qui mon cœur battait, il a écarquillé les yeux avant de grimacer. M'avouant que l'AS Cannes était sûrement son pire souvenir en tant que fan de Fenerbahçe. En effet, les deux formations avaient croisé le fer à l'aube de la saison 1994-95 pour le compte des 32émes de finale de la coupe de l'UEFA (l'actuelle Europa League). Et nos dragons avaient pulvérisé les turcs (4-0 à Coubertin, 5-1 dans la cité stambouliote). 9-1 sur l'ensemble des deux rencontres, rendez-vous compte !! Anecdote savoureuse, il avait effectué le déplacement à Cannes et, comme moi, se trouvait au stade ce soir-là, lors du match aller. Beau joueur, il m'a ensuite questionné sur l'actualité de notre équipe. Je lui ai donc narré les vicissitudes et la dégringolade de l'ASC. Il a semblé compatir ne s'attendant pas à nous voir débuter la prochaine saison en ... 6ème Division (DH). Avant de se quitter, tard dans la nuit, il a voulu savoir quel était l'emblème du club. Lui ayant répondu, il a eu ces mots incroyables en guise d'adieu. Il m'a simplement dit, avec son accent oriental si caractéristique : "Si le symbole de ton club est le dragon, aie confiance, les beaux jours reviendront."